Située au 37bis rue de Montreuil, dans le 11e arrondissement de Paris, la Cour de l’Industrie est l’un des derniers ensembles de cours industrielles du 19e siècle subsistant au cœur de son quartier historique du Faubourg Saint-Antoine. En 2008, la Ville de Paris a missionné la SEM Paris Commerces (ex-Semaest) pour en assurer la réhabilitation et la reconstruction, tout en maintenant l’activité des 50 artistes et artisans présents.
Sauvée d’un projet de vente à la découpe par la Ville de Paris en 2003, la Cour de l’Industrie constitue un site exceptionnel, tant par son histoire commencée en 1673, que par les activités qui s’y développent aujourd’hui. Inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, elle forme un ensemble architectural unique composé de trois cours et de huit bâtiments.
Confiée en 2008 à la SEM Paris Commerces pour une durée de 40 ans, la Cour de l’Industrie a fait l’objet de 6 ans de travaux complexes de réhabilitation et de restructuration. Les travaux ont eu lieu en site occupé. Tout au long du chantier, des mesures ont été prises pour permettre la poursuite des activités des artisans d'art et artistes sur place, avec la mise en place d’opérations tiroirs de déménagements/ré-emménagements.
Par ailleurs, l’inscription du site au titre des Monuments Historiques a impliqué des obligations réglementaires spécifiques en matière de rénovation : préservation des façades et des menuiseries extérieures, conservation des escaliers existants...
Aujourd’hui une cinquantaine d’ateliers d’artisans d’art et d’artistes forme une zone d’activités, qui se veut être à la fois un lieu d’échange, de travail et de création. 50 artisans d’art et artistes s’y côtoient : ébénistes, menuisiers, luthiers, facteurs d’arc, perruquières, photographes, tapissières, doreurs, laqueurs, sculpteurs, peintres, relieur, céramistes, etc. Parmi eux :
Pierre Salagnac sculte le bronze avec talent
Tombé dans le bronze à l'école Boule, l'artisan sculpteur Pierre Salagnac a dirigé les plus grands ateliers de bronze français. Reconnu pour ses bonsaïs uniques en leur genre, il s’est ensuite lancé en solo, d’abord depuis la Normandie puis fin 2022, dans son atelier de la Cour de l'industrie. Il a acquis une notoriété internationale grâce à ses bonsaïs en laiton, bronze et céramique, des pièces uniques.
> Lire son portrait
http://pierre-salagnac.com/
Guislaine Tortereau maîtrise l'art de la pérruque
Cheffe coiffeuse-perruquière pour le cinéma, le théâtre, la musique et la publicité, Ghislaine Tortereau a ouvert en 2014 un atelier de fabrication artisanale haut de gamme de perruques, postiches et masques unique en France. Elle assure, en plus de la fabrication haut de gamme et sur-mesure devenue très rare aujourd’hui, le conseil artistique et technique, la vente, la location et l’apprentissage.
Des objets uniquement destinés aux productions de spectacles et de cinéma.
http://www.peruke.paris/
La coutellerie parisienne de Charles Ballerait
Après 17 ans dans l’audiovisuel, Charles Ballerait a eu envie de concevoir et de fabriquer des objets concrets et durables. Il s’essaye alors à la forge avec le rêve de fabriquer les épées du « Seigneur des Anneaux ». Sa rencontre avec le coutelier d’art Raymond Rosa et sa première initiation transforment son rêve en volonté d’ouvrir une coutellerie artisanale à Paris. Ce sera le cas avec sa coutellerie d’art à la Cour de l’industrie. Grâce à son modèle de couteau « le Puck », il remporte le Premier prix du label Fabriqué à Paris 2018.
https://www.ballerait-coutelier.fr/
Partager :