Véritable orfèvre du luminaire, Sylvie Maréchal crée depuis près de vingt ans des pièces d’exception, alliant la porcelaine de Limoges et la technologie LED. Son travail, pensé et conçu à Paris et commercialisé en grande partie à l’international, est une ode au savoir-faire artisanal français.
A Avignon, le plafond de l’opéra est habillé par un lustre de sept mètres de haut, composé de 585 pièces suspendues. L’ensemble, baptisé Le Chœur des Anges, a été entièrement réalisé avec de la porcelaine de Limoges et a nécessité un an et demi de travail. Derrière cette réalisation monumentale, on retrouve Sylvie Maréchal et son équipe, qui multiplient depuis près de vingt ans les réalisations sur-mesure.
C’est en 2005 que Sylvie Maréchal décide de créer son entreprise, après une carrière aux Galeries Lafayette puis chez Louis Vuitton. A l’époque, les LED commencent à s’imposer sur le marché, et elle a l’idée de s'emparer de cette technologie pour travailler sur des pièces uniques. “J’ai cherché à travailler sur des matériaux français, pour pouvoir créer des pièces luxueuses et 100% made in France”, explique-t-elle. Rapidement, elle s’intéresse à la porcelaine de Limoges, et sa rencontre avec Grégory Rosenblat lui permet de faire des premiers tests et d’affiner son idée. “La porcelaine de Limoges était, à ce moment-là, un matériau utilisé pour des pièces très traditionnelles. J’ai eu la chance de rencontrer Grégory, qui venait de reprendre l’entreprise familiale et était prêt à adapter ses process de fabrication à mes exigences de designer.”
Depuis, Sylvie Maréchal n’a cessé de jouer avec la translucidité, les formes et les couleurs pour donner à sa porcelaine un éclat particulier. “La porcelaine transforme la couleur de la lumière, donc nous sommes obligés de rester très vigilants aux évolutions de la technologie LED. Nous travaillons directement avec les fabricants, qui nous font parvenir des échantillons pour anticiper les ajustements nécessaires.”
Ce travail, la designer ne le réalise pas seule. Depuis le début de l’aventure, elle est accompagnée par ses deux associés, Pascal Neveu, qui gère la communication de la marque, et Lode Soetewey, à la fabrication. Un atelier à Nantes dessine les circuits lumineux sur les plans de Beau&Bien, dont les rangs se sont étoffés avec le temps. Trois designers et trois personnes à l’atelier de fabrication complètent l’équipe, qui réalise aujourd’hui plus de la moitié de son chiffre d’affaires à l’étranger, auprès d’une clientèle d’architectes. “L’idée du luxe à la française existe à l’étranger, mais encore trop peu dans le domaine de la décoration, alors que nous avons des savoir-faire magnifiques”, estime Sylvie Maréchal.
Beau&Bien a ouvert avec l’aide de la Semaest, un atelier de prototypage situé dans le 19e arrondissement de Paris. Sylvie Maréchal et ses équipes dispose également d’une salle d’exposition au cœur du Marais, dans laquelle elle présente ses dernières collections et innovations. Parmi celles-ci, on retrouve notamment Les Créatures, une collection réalisée entièrement à partir de pièces qui n’ont pas pu être utilisées comme initialement envisagé en raison de petits défauts, qui disparaissent lors de cette réutilisation. D’autres matériaux sont également en train de faire leur place au sein de Beau&Bien, comme le verre et l'albâtre, qui se marient très bien avec la porcelaine. La future collection de l’atelier, baptisée ReNaissance, fera la part belle à ces matériaux 100% français et durables et s’inscrira dans une volonté de préservation de l’environnement.
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Beau&Bien
144 boulevard Macdonald, Paris 19
beau&bien
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