La Semaest devient la SEM Paris Commerces

Avec Christian Collin, la BD a sa galerie dans le Quartier Latin

galerie collin quartier latin paris bande dessinnée
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Crédit photos : Matthieu Gauchet / SEM Paris Commerces

Installée dans son nouveau local du 5e arrondissement depuis septembre 2021, la Galerie Collin encense l’art dans la bande dessinée. Entre ses murs sont exposés un large choix de sérigraphies, d’estampes, d’images, d’affiches d’édition d’art, d’albums et d’objets de bande dessinée qui raviront les collectionneurs comme les simples curieux. Plusieurs milliers de références qui témoignent de la passion d’un homme, Christian Collin, éditeur d’art spécialisé dans la bande dessinée depuis quarante ans.

Passionné d’images

Tout commence au début des années 1980 lorsque Christian Collin, déjà féru de cinéma, s’intéresse aux affiches de films. Il tombe un jour sur une sérigraphie numérotée et signée d’Enki Bilal représentant un Tintin en train de regarder une scène de cinéma. Là, un déclic s’opère. « C’était un dessinateur que j’aimais particulièrement parce que je trouvais qu’il avait une narration très cinématographique en tant qu’auteur de bande dessinée », confie-t-il.

Intrigué, ce passionné d’images se lance alors à la recherche de l’éditeur de cette sérigraphie : il s’agit de Christian Desbois, un célèbre galeriste et éditeur d’images. La rencontre entre les deux hommes marque un tournant majeur dans la carrière de Christian Collin, puisqu’ils décident de travailler ensemble... pendant vingt-cinq ans !

Au décès de Christian Desbois en 2010, Christian Collin poursuit le travail initié à deux. Il s’intéresse à l’impression pigmentaire numérique, qui lui permet de réaliser des tirages à séries très limitées de grande qualité. Puis, il ouvre son propre espace en 2018, initialement dans le 10e arrondissement, avant de déménager dans ce quartier historique de la bande dessinée d’où il n’a plus l’intention de bouger.

Première exposition-vente

Cette admiration pour Enki Bilal existe aujourd’hui encore, puisque c’est à cet artiste que Christian Collin consacre sa première exposition dans sa galerie de la rue Daubenton. Organisée du 13 octobre à début novembre 2021, cette exposition-vente présente des tirages inédits grands formats confrontés à des originaux d’Enki Bilal, signés comme des pièces uniques originales.

« Je travaille avec Enki Bilal depuis longtemps, c’est pour moi un auteur de référence dans la BD française », continue l’éditeur d’art.

Mais d’autres expositions et rencontres dédicaces seront prochainement organisées dans la Galerie Collin, avec d’autres artistes mis en lumière. « Cette galerie est l’endroit parfait pour créer de tels événements : 12 mètres de vitrine, une surface de plus de 70 mètres carrés et tout autant de réserve… Les lieux plaisent d’ailleurs beaucoup aux artistes. »

La galerie fait de la résistance

Pour cet espace dédié à la bande dessinée, difficile de ne pas faire le parallèle avec Astérix et son village gaulois qui résiste encore et toujours à l’envahisseur. Car tout autour de la Galerie Collin se trouvent des commerces de bouche, essentiellement.

Mais ne parlons pas d’envahisseurs. « En réalité, nos voisins commerçants sont ravis de notre présence. Tout comme les habitants du quartier et les gens de passage, qui nous ont réservé un excellent accueil, raconte Christian Collin. Tous sont heureux qu’un commerce culturel continue d’exister dans ce quartier historique. »

En continuant d’exister en physique à l’heure où toute l’activité ou presque se fait en ligne, la Galerie Collin fait de la résistance. « Nous sommes parmi les derniers à avoir encore une galerie », souligne Christian Collin. Cette dernière fait partie la mission Vital’Quartier 2 qui vise notamment à maintenir des commerces culturels dans le Quartier Latin.

« Avant internet, nous étions de tous les salons. Aujourd’hui, ce n’est plus nécessaire car l’essentiel de nos ventes se fait en ligne, explique l’éditeur. Je continue cependant à me rendre à deux salons phares : le Festival de la bande dessinée d’Angoulême et Quai des bulles à Saint-Malo. Mais je pense que rien ne pourra remplacer une galerie physique. Nous l’avons bien vu pendant les confinements : l’art est essentiel. Nous avons besoin de voir, de nous émerveiller, d’échanger avec les artistes et les éditeurs pour comprendre leur travail. C’est important de préserver cela. »

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GALERIE D’ÉDITIONS CHRISTIAN COLLIN
43 rue Daubenton, 75005 Paris
Du mardi au samedi 14h -19h30

www.galeriecollin.com